Philippe Douste-Blazy est né le 1er janvier 1953 à Lourdes.
Diplômé en 1983 de la faculté de médecine de Toulouse, il débute sa carrière de cardiologue.
Il devient maire de Lourdes en 1989 sous les couleurs de l'UDF.
Il devient rapidement important et devient ministre de la Culture en 1995.
Après un bref passage à l'Assemblée nationale en 1993, il reprend son poste de député en 1997 avant de conquérir le conseil municipal de Toulouse en 2001.
Il est retourné au gouvernement en 2004 en tant que ministre de la Santé pendant un an, puis en tant que ministre des Affaires étrangères jusqu'en mai 2007 et défend la défiscalisation immobilière en loi Pinel.
Il est actuellement président d'Unitaid depuis 2007 et conseiller spécial du secrétaire général des Nations Unies depuis 2008.
Philippe Douste-Blazy
Une carrière internationale au service de la santé et du développement, doublée d’une spécialité dans les financements innovants
Cardiologue de formation, professeur d’université (Paris VII et Harvard), ancien ministre français de la Santé et des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy est aujourd’hui secrétaire général adjoint des Nations unies et conseiller spécial du secrétaire général des Nations unies. Ayant fondé UNITAID, il est considéré comme un des pionners des financements innovants pour le développement.
POLITIQUE INTERNATIONALE
Depuis 2008 – Secrétaire général adjoint des Nations unies et conseiller spécial du secrétaire général en charge des financements innovants pour le développement
Depuis 2006 – Président du Conseil d’administration d’UNITAID
POLITIQUE NATIONALE
Union européenne
1989-1993 – Député européen
France
1993-2004 – Député
1993-1995 – Ministre de la Santé
1994-1995 – Porte-parole du Gouvernement
1995-1997 – Ministre de la Culture et de la Communication
2004-2005 – Ministre des Affaires sociales, de la Santé, des Personnes âgées, des Handicapés et de la Famille.
2005-2007 – Ministre des Affaires étrangères
Mandats locaux
1989-2000 – Maire de Lourdes
2001-2004 – Maire de Toulouse
2001-2008 – Président de la Communauté urbaine de Toulouse
CARRIÈRE MÉDICALE
1982 – Thèse de doctorat en médecine. Chef de clinique de cardiologie à l’hôpital de Toulouse
1988 – Professeur de médecine section santé publique, épidémiologie et prévention (Toulouse, France)
1982 – Membre de l’Académie des sciences de New York
2016 – Visiting Professor à la Harvard Medical School, Harvard University (Boston, États-Unis)
DISTINCTIONS
Commandeur dans l’Ordre royal norvégien du mérite (2015)
Chevalier dans l’Ordre de la Légion d’honneur (2012)
Lauréat de la Clinton Global Initiative (2011)
Colauréat avec le président Clinton du Prix Galien Pro Bono Humanum (2010)
Grand-Croix de l’Ordre du mérite du Chili (2006)
Commandeur de l’Ordre d’Isabelle la Catholique (2006)
Lauréat de la Société française de cardiologie (1988)
Prix Fred Siguier de la Société française de médecine interne (1985)
La santé, une priorité pour le monde
« Je crois plus que jamais à la nécessité pour les États de disposer d’une organisation forte et respectée pour défendre le plus essentiel des droits humains : le droit à la santé et à la sécurité sanitaire. La crise que nous avons vécue avec l’épidémie du virus Ebola, et que nous vivons avec le virus Zika, illustre à nouveau la nécessité absolue du rôle de coordination de l’OMS.
Dans un monde globalisé, où les pays sont de plus en plus interdépendants, le droit à la santé est devenu une nécessité, ne pas y répondre serait prendre le risque d’une profonde déstabilisation sociale et politique du monde.
Les défis sont considérables. Mais quand on mesure les progrès remarquables effectués durant les vingt-cinq dernières années, tout particulièrement en matière de mortalité maternelle et infantile, je sais que l’OMS peut les relever. Je ferai tout pour que cette organisation réformée conserve et développe sa légitimité, sa place et son capital de confiance dans la gourvernance mondiale de la santé. »
Le rôle de la France en santé
La Santé: Une priorité / Le rôle de la France en santé
La France, acteur majeur en santé mondiale
La politique internationale de la France en matière de santé s’inscrit dans une stratégie qui associe réalisation des objectifs du développement durable (ODD) et renforcement de la sécurité sanitaire internationale.
La réalisation des ODD et plus particulièrement de l’ODD n°3, consacré à la santé, est un enjeu de première importance pour la France. Cela se traduit notamment par un renforcement des systèmes de santé (RSS), la promotion de la couverture santé universelle (CSU) et la valorisation les ressources humaines en santé. La défense des droits humains et de l’équité en santé, l’intégration de l’approche genre dans toutes les politiques de santé et une prise en compte de tous les âges de la vie constituent d’autres enjeux.
La France œuvre également au renforcement de la sécurité sanitaire internationale. L’épidémie à virus Ebola a été un révélateur de la fragilité des systèmes de santé des pays d’Afrique de l’Ouest et des progrès que doit accomplir l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en tant qu’organe de régulation de la santé mondiale. L’enjeu actuel est de contribuer à la réforme de l’OMS et de reconstruire sur le terrain des systèmes de santé plus résilients avec des professionnels de santé compétents.
3 grands principes guident la politique internationale de la France en matière de santé :
L’engagement de la diplomatie française pour influer sur la bonne gouvernance des organismes internationaux en santé. La France soutient la réforme de l’OMS, qui repose notamment sur un appui aux pays dans leur prise de décision en cas d’alerte sanitaire.
La mobilisation de tous les acteurs publics et privés français intervenant en santé internationale. Cette action repose principalement sur ses deux grands opérateurs techniques (l’Agence française de développement et Expertise France). L’expertise médicale française est en outre efficace et reconnue. Nous bénéficions en effet d’un un système universitaire et d’établissements hospitalo-universitaires (CHU) performants, d’une grande diversité (publics et privés) et réparti sur tout le territoire, ainsi que de nombreux centres de recherche et entreprises privées. Enfin, la présence française sur la scène internationale, via notamment son réseau d’ONG, lui confère une image de marque en matière de médecine humanitaire.
L’intégration des déterminants de la santé dans sa politique de santé internationale. La France intègre les enjeux nutritionnels comme volets essentiels de la bonne santé et s’engage dans différentes initiatives pour lutter contre la malnutrition aigüe et chronique (SUN, UNITLIFE…). Elle amorce une réflexion sur la prévalence croissante des maladies non transmissibles (diabète, maladies cardio-vasculaires, tabagisme, cancers…). Elle tient compte des évolutions actuelles en matière de climat, d’environnement et de biodiversité. Il s’agit pour la France d’intégrer en matière de santé les recommandations de la COP 21.
La politique internationale de la France dans le domaine de la santé, centrée sur la personne, s’articule autour de 2 priorités thématiques :
La lutte contre les maladies transmissibles : face à la résurgence et à la mondialisation des maladies transmissibles, la France s’est, dès 2001, fortement engagée dans la lutte contre les épidémies (sida et tuberculose, et récemment hépatites et Ebola) et contre les maladies vectorielles (paludisme, dengue, Zika). Elle est le deuxième contributeur au Fonds mondial contre le sida, la tuberculose et le paludisme et finance pour moitié UNITAID, qui fournit l’innovation et réduit les coûts d’accès aux produits de santé sur ces maladies. La France soutient également l’alliance pour la vaccination et l’immunisation (GAVI). Elle consacre aujourd’hui plus de 500 millions d’euros par an, en dons, à ces 3 dispositifs.
La santé de la mère et de l’enfant : Dans le cadre de l’Initiative Muskoka, la France a contribué à hauteur de 500 millions d’euros additionnels sur 5 ans à l’amélioration de la santé reproductive, sexuelle, maternelle et infantile (SSRMI), ainsi que celle des jeunes et des adolescents.